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Les secrets de Icons

21/05/2020

Les secrets de Icons

Icons est sans doute l’une des œuvres les plus significatives de ma démarche artistique.

Icons est sans doute l’une des œuvres les plus significatives de ma démarche artistique.

C’est une version homo-érotique de la Pietà de Michel-Ange, sculpture iconique de la Vierge Marie pleurant son fils, qu'elle tient sur ses genoux après la descente de Croix.

Ici, la figure féminine a pris les traits d’un homme. Une autorité masculine, un maître ?... Dieu lui-même ? Sur les pieds et les mains de l’Esclave, les tatouages ont remplacé les stigmates de la crucifixion.

Tout comme le Christ ressuscité, l’Esclave, pour l’instant terrassé, reviendra à la vie.

 

La deuxième inspiration vient de Robert Mapplethorpe et de son iconique photographie Ridley and Lyle Heeter. On y voit un Maître SM, tenant une cravache, debout près d’un fauteuil où est assis son Esclave enchaîné. Une évocation de la représentation traditionnelle du couple hétérosexuel bourgeois : le mari ne laisse pas le siège à sa femme seulement par courtoisie, mais pour marquer sa domination sur elle.

Ici, on imagine la suite, après la célébration sexuelle : les chaînes sont brisées, le fouet a depuis longtemps remplacé la cravache, le Maître se repose et soutient son Esclave épuisé. Il nous défie de ce même regard fier et assumé que dans la photo de Mapplethorpe, tandis que son apparence rappelle sans détour l’iconographie de Tom of Finland.

 

La dernière référence, plus subtile, est celle du labyrinthe qu’on aperçoit sur le sol, réplique de celui de la Cathédrale de Chartres, en France. Le fauteuil du Maître est posé en son centre.

Tels deux pèlerins, Maître et Esclave marchent sur le chemin de la douleur et du plaisir, dans une confiance mutuelle, s’ouvrant pas à pas à ce qui les dépasse, pour trouver le sens de leur existence.

 

J’ai longtemps hésité avant de nommer cette œuvre Icons.

Elle a failli s’appeler Amour. Car l’Amour ne chemine-t-il pas entre souffrance et bonheur ?